Une critique sur La fille qu’on appelle

le roman de T. Viel, bien dans les colères de l’époque
Lundi 25 octobre 2021

Cassandre, élève de Première au Lycée Jacques-Coeur de Bourges (Cher, 18), nous livre sa lecture du roman de T. Viel :

Oui, elle était jeune et très jolie… et alors ?

Le roman La Fille qu’on appelle, écrit par Tanguy VIEL, est l’histoire de Laura, une jeune femme qui décide, après des années d’absence, de revenir dans la petite ville bretonne où habite son père. Ce père à la fois boxeur et chauffeur du maire de la ville, et qui demande alors à celui-ci de trouver un logement à sa fille… Seulement, vous vous doutez bien que tout ne va pas se passer comme prévu…

Tanguy Viel nous emporte dans son roman, sans faire pratiquement aucune description physique de ses personnages. En revanche les corps sont extrêmement présents, ainsi que leurs postures et leurs gestes. Cela nous permet alors de nous représenter l’intrigue, mais surtout aussi de nous identifier plus facilement aux personnages. Nous ne connaissons pas la couleur des yeux de Laura, ni celle de ses cheveux, mais on sait qu’elle est très belle, on peut donc davantage se l’imaginer…

C’est sur la base de ce trio de personnages, le père, la fille et le maire, que le romancier met en place une intrigue où s’entremêlent des liens familiaux avec des relations de pouvoir et d’emprise. Dans le roman, Laura, cette jolie fille, devient la proie idéale ; elle est lucide mais impuissante à la fois car elle va se retrouver sous domination masculine, mais n’en dévoilons pas davantage… Tanguy Viel écrit ce récit en distillant sa colère contre le jugement et le traitement de la condition féminine dans notre société, abordant ainsi un sujet très – trop ? – actuel dans son oeuvre.

Je vous invite donc à vous laisser séduire par cette écriture intense, parfois humoristique, au rythme fluide, mais souvent surprenante !