Quelques citations extraites d’Une Somme humaine de Makenzy Orcel

Mardi 8 novembre 2022

Par la 1H du lycée Jacques Cartier de saint Malo

« un village est un tas de tombes au milieu de rien, gênant les routes et les tendances libertaires, le nôtre avait cette étrange particularité de ne faire qu’aller et venir entre le mythe et le réel, la vraie place des choses, leur vanité et leur sens, l’allure du temps et son oeuvre… quoi qu’il en soit, c’était pas une chance d’y être né, et ç’aurait été absurde d’y mourir… »

« presque toutes les nuits, je ne pensais qu’à faire mes bagages, foncer vers la gare et demander un aller simple pour Paris, n’importe où, loin de ce foutu village, ou de cette foutue famille »

« à la vérité, elle n’aurait pas pu m’aider, mère, quand on passe sa vie à rater son train, hachurer des souvenirs, s’en inventer d’autres, des faux meilleures, on n’est rien qu’un cadavre qui respire, le malheur de l’autre, même celui de son propre enfant, n’est à ses yeux qu’un fleuve qui suit son destin vers la mer, l’inconnu, le néant… »

« nommer les rêves avant même qu’ils ne se désintéressent de naître, d’atteindre leur somme humaine…j’aurais à tout raconter, remplir mille cahiers, cela ne me rapprochera pas de ces termes dont l’obscurité m’a éloignée, ces terres rapetissées, proche de l’effacement… »