Sabyl Ghoussoub, lauréat de l’édition 2022

Vendredi 25 novembre 2022

Les jurés ont départagé les quatre romans finalistes du Goncourt des lycéens lors d’ultimes délibérations. Le prix Goncourt des lycéens 2022 est attribué à Sabyl Ghoussoub pour son roman Beyrouth-sur-Seine.

Sabyl Ghoussoub

Les lycéens se sont prononcés jeudi 24 novembre 2022 depuis la mairie de Rennes et ont décerné le Prix à Sabyl Ghoussoub. Blandine Lebrequier, élève en classe de terminale au lycée Thomas-Hélye de Cherbourg-en-Cotentin annonce que Beyrouth-sur-Seine (éditions Stock) est le livre primé cette année.

Cet ouvrage est le troisième de Sabyl Ghoussoub. Il évoque le Liban historique de ses parents dans une forme d’enquête dans laquelle l’auteur franco-libanais les questionne sur leur pays d’origine.

La jeune éditrice de Sabyl Ghoussoub, Léa Marty, a elle-même participé au prix Goncourt des lycéens et c’est cette expérience inoubliable qui lui a donné l’envie de faire ce métier.

Sabyl Ghoussoub - Beyrouth-sur-Seine (Edition Stock)

Résumé

« Lorsque le narrateur décide de questionner ses parents sur leur pays d’origine, le Liban, il ne sait pas très bien ce qu’il cherche. La vie de ses parents ? De son père, poète-journaliste tombé amoureux des yeux de sa femme des années auparavant ? Ou bien de la vie de son pays, ravagé par des années de guerre civile ? Alors qu’en 1975 ses parents décident de vivre à Paris pendant deux ans, le Liban sombre dans un conflit sans fin. Comment vivre au milieu de tout cet inconnu parisien quand tous nos proches connaissent la guerre, les attentats et les voitures piégées ? Déambuler dans la capitale, préparer son doctorat, voler des livres chez Gibert Jeune semble dérisoire et pourtant ils resteront ici, écrivant frénétiquement des lettres aux frères restées là-bas, accrochés au téléphone pour avoir quelques nouvelles. Très vite pourtant la guerre pénètre le tissu parisien : des bombes sont posées, des attentats sont commis, des mots comme « Palestine », « organisation armée », « phalangistes » sont prononcés dans les JT français. Les années passent, le conflit politique continue éternellement de s’engrener, le Liban et sa capitale deviennent pour le narrateur un ailleurs dans le quotidien, un point de ralliement rêvé familial. Alors il faut garder le lien coûte que coûte notamment à travers ces immenses groupes de discussion sur WhatsApp. Le Liban, c’est la famille désormais.

Incisif, poétique et porté par un humour plein d’émotions, Beyrouth-sur-Seine est une réflexion sur la famille, l’immigration et ce qui nous reste de nos origines. »

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