Une Carte postale qui va droit au coeur

Critique du roman d’A. Berest La Carte postale
Mercredi 20 octobre 2021

Margaux est élève de Première, option HLP, au Lycée Jacques Coeur de Bourges (Cher, 18) : elle propose au JDL une présentation du roman d’Anne Berest, La Carte postale.

Le Lycée Jacques-Cœur, de Bourges (Cher, 18)

Retour vers le passé…

Un jour de janvier 2003, dans la boîte aux lettres de Leïla, au milieu des traditionnelles cartes de voeux, se trouve une bien étrange carte postale : l’Opéra Garnier d’un côté, quatre prénoms de l’autre. Cette carte n’est pas signée. L’auteur a sans doute voulu rester anonyme… Pourquoi ? D’où vient cette carte ? Qui l’a envoyée ? La romancière Anne Berest, qui est aussi la protagoniste de ce récit, se lance alors, presque vingt ans plus tard, dans une passionnante enquête, cherchant à élucider ce mystère. Ses recherches vont lui permettre de retracer le destin romanesque de ses grands-parents, les Rabinovitch. Une quête qui va la mener cent ans en arrière, et va faire en sorte que la narratrice puisse éclaircir le mystère des quatre prénoms de la fameuse carte postale.

Le lecteur parvient à saisir toute l’horreur endurée par les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, au travers des différents personnages de cette fresque familiale ; notamment le sort réservé à deux des enfants Rabinovitch, Noémie et Jacques, qui, déportés, subiront l’horreur des camps d’extermination. L’auteure arrive également, avec la complicité de sa mère Lélia, à faire de nous, ses lecteurs, les comparses de son enquête sur cette mystérieuse carte postale.

Bien sûr, je ne peux que vous conseiller la lecture de ce magnifique et envoûtant roman ; le secret qui entoure cette enquête, le suspense qui donne envie de dévorer le livre, la découverte de la terrible destinée des ancêtres d’Anne Berest, ainsi que la plongée dans l’Histoire que nous propose ce roman : tout cela restera gravé pendant longtemps dans votre mémoire…